Les rayons X sont des rayonnements invisibles capables de traverser le corps humain qui les arrête partiellement. La différence d’atténuation du rayonnement X par les différents composants du corps (graisse, os, muscles, liquides, air…) permet de créer les images radiologiques.
Non, nous sommes quotidiennement exposés à de faibles doses de rayonnement ionisant naturels (cosmique, terrestre…).
Cette exposition varie en fonction des lieux de vie. Par exemple, l’exposition à Clermont-Ferrand est entre deux et trois fois supérieure à celle de Paris.
Certaines régions du monde ont des niveaux d’exposition annuelle de plus de trente fois supérieures à celles de Paris.
Les rayonnements ionisants sont aussi utilisés en médecine pour le traitement de certaines maladies, principalement des cancers. Les doses délivrées par les examens d’imagerie radiologique sont entre 1000 et 10000 fois inférieures aux doses de radiothérapie.
Il existe plusieurs manières d’exprimer la dose et plusieurs sites pour la mesurer (par exemple à l’entrée à la peau ou au sein d’un organe). Les explications suivantes sont simplifiées :
L’unité physique de mesure est le Gray (Gy). En pratique quotidienne elle est mesurée et exprimée en radiographie par le produit de la dose et de la surface exposée au rayonnement ionisant appelée Produit Dose Surface (PDS). L’unité est alors par exemple le mGy.cm2.
En scanner, c’est le produit d’une dose délivrée dans une coupe par la longueur du segment de corps examiné appelé Produit Dose Longueur (PDL). L’unité est alors par exemple le mGy.cm. Les organes n’ont pas tous la même sensibilité aux rayonnements ionisants. L’addition des doses délivrées n’aurait donc pas de sens.
Pour tenir compte de ce fait et des effets des différents types de rayonnements ionisants, des modèles mathématiques ont été développés. La dose ainsi calculée est appelée dose « efficace ». Elle est exprimée dans une autre unité : le Sievert (Sv).
La dose efficace n’est actuellement pas disponible en pratique courante car trop longue et complexe à calculer.
L’exposition naturelle aux rayonnements ionisants est estimée en moyenne en France à 0,25 mSv/an.
Une radiographie de thorax délivre entre 0,005 et 0,01 mSv soit l’équivalent d’un à deux jours d’exposition aux rayonnements naturels.
Une radiographie de l’abdomen délivre environ 0,4 mSv soit près de deux mois d’exposition naturelle.
Un scanner cérébral délivre environ 2 mSv soit dix mois d’exposition naturelle.
Un scanner abdominal délivre de 5 à 10 mSv soit 2 à 4 ans d’exposition naturelle.
Les effets secondaires liés à de fortes doses de rayonnements sont bien connus ; Les effets secondaires des faibles doses, utilisées dans l’imagerie médicale (moins de 100 mSv) le sont beaucoup moins. Il n’existe pas de preuve que les examens d’imagerie puissent être responsables de la survenue de cancers.
Les organismes internationaux et nationaux utilisent le principe de précaution pour établir la réglementation d’usage, comme s’il existait une relation linéaire entre la dose et le risque.
Il faut donc garder à l’esprit qu’il serait dommage que la crainte d’effets secondaires jamais démontrés soit responsable d’une perte de chance pour les patients et fasse oublier les importants bénéfices apportés par l’imagerie aux patients. Grâce à ces examens, les radiologues réalisent des diagnostics qui permettent de traiter les patients et d’évaluer l’efficacité des traitements.
Deux grands principes sont mis en oeuvre au quotidien : la justification et l’optimisation.
La justification réside dans le fait que, comme dans tout acte médical, le bénéfice attendu doit être supérieur au risque. Bien que le risque des faibles doses ne soit pas démontré, la prudence est de prendre en compte qu’elle puisse en être responsable. Il faut donc que l’indication d’un examen exposant aux rayonnements ionisants soit bien réfléchie et pesée.
Il appartient au radiologue de valider l’indication de l’examen demandé par votre médecin, voire de proposer un autre examen permettant de répondre à la question qu’il pose.
Il est ainsi parfois possible de remplacer un examen utilisant des rayons X par un examen n’en utilisant pas, comme l’échographie ou l’IRM.
Il est aussi utile d’archiver les examens afin de garder les informations qu’ils fournissent pour ne pas répéter inutilement les examens.
L’optimisation des doses est du ressort des radiologues et des techniciens de radiologie qui doivent minimiser au maximum les doses de rayonnements tout en gardant une qualité d’image permettant de répondre à la question posée.
Ces mesures sont prises pour tous les patients et sont renforcées pour les enfants ou les patients présentant des pathologies chroniques nécessitant des examens répétés.
Tous les appareils utilisant les rayons X font l’objet de contrôles répétés, internes et par des organismes externes indépendants, devant rendre compte de leur action à l’autorité nationale de santé.
Il faut toujours informer les professionnels de santé de sa grossesse. Cela permet, si vous êtes malade, de vous soigner en évitant les traitements potentiellement dangereux pour votre enfant. Cette attitude est également vraie pour les rayons X. Bien que le risque théorique soit faible, l’attitude générale est de reporter, si possible, l’examen après la grossesse.
Si un examen est nécessaire, étant donné la plus grande sensibilité de l’embryon aux rayonnements ionisants, notamment en début de grossesse, il faut remplacer par un examen non irradiant.
Si la substitution n’est pas possible et qu’il est important pour la décision thérapeutique d’effectuer l’examen irradiant, celui-ci pourra être réalisé en optimisant la technique pour réduire les doses délivrées.
En pratique les problèmes concernent les scanners ou les actes de radiologie impliquant le bassin, surtout pendant le début de la grossesse.
Dans ces cas, ou lorsqu’un examen a été réalisé alors que la patiente ignorait son état, une déclaration à un organisme public national (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) sera fait, qui pourra évaluer la dose reçue par l’embryon et évaluer le risque de dépassement du seuil naturel de malformation.
Des informations plus complètes sont consultables dans le fichier de l’IRSN « lien vers Irradiation et grossesse IRSN »
Envoyez vos suggestions à contact@angers-radiologie.fr
- L’ordonnance de votre médecin.
- La liste écrite des médicaments que vous prenez.
- Les produits de contraste qui vous ont été éventuellement prescrits lors de la prise de votre rendez-vous. Vous devez vous les procurer à la pharmacie et les apporter le jour de l’examen.
- Les résultats de votre prise de sang si elle vous a été prescrite lors de la prise de votre rendez-vous ou par votre médecin traitant.
- Les examens radiologiques et/ou CD rom précédents en votre possession ainsi que vos comptes rendus d’opération ou d’hospitalisation.
- Votre carte VITALE et son attestation, vos justificatifs de mutuelle, la copie de la déclaration de votre médecin traitant.
Il est parfois nécessaire de réaliser un examen pendant la grossesse. Cet examen ne comporte aucun risque pour le bébé en fin de grossesse. Par contre, il faut éviter de pratiquer cet examen avant la fin de la 12ème semaine d’aménorrhée. Dans tous les cas, il faut signaler, avant l’examen, un éventuel retard des règles ou une grossesse en cours. La « meilleure » période pour passer un examen est pendant les règles et dans la semaine qui les suit.
L’examen nécessite parfois l’utilisation d’un produit de contraste pour améliorer la qualité des images et optimiser le diagnostic. Le produit de contraste est administré sous la forme d’une injection intraveineuse et/ou d’un soluté à boire. L’utilisation d’un produit de contraste dépend de l’indication et du bénéfice attendu.
Cet examen est totalement indolore. Si une injection intraveineuse est prévue, cela ne fait pas plus mal qu’une prise de sang.
Afin d’assurer le bon déroulement de votre examen, votre heure de convocation prévoit le temps nécessaire à la constitution de votre dossier administratif. Votre ordre de passage dépend de la nature de votre examen et de la disponibilité des machines. Ne soyez pas choqué si un patient en brancard arrivé après vous est pris en charge plus rapidement par le personnel médical. Si vous vous inquiétez des délais d’attente, n’hésitez pas à vous adresser à une secrétaire qui vous renseignera.
Non, si elles sont pratiquées par des radiologues qualifiés qui connaissent parfaitement les contre-indications à l’utilisation des appareils. Les quantités de rayons délivrées au cours d’un examen radiologique standard sont équivalentes aux rayonnements naturels auxquels toute personne est exposée dans sa vie (montagne, voyage en avion, etc.)
Il est conseillé de garder ses anciens clichés pour au moins deux raisons :
- Le radiologue pourra comparer l’ancienne radiographie avec une nouvelle et suivre une éventuelle évolution de la maladie de façon plus précise
- Par mesure d’économie, afin de ne pas refaire des radiographies déjà réalisées dans un passé récent, et donc d’éviter une nouvelle irradiation.
Pour les conserver en bon état, veillez à ranger les pochettes dans un endroit sec, à l’abri de la lumière avec les comptes-rendus et CD-rom.
C'est un examen qui associe une injection de produit de contraste dans l'articulation à étudier et un scanner. Il peut être réalisé pour l'exploration du genou, de l'épaule, de la hanche ou du poignet.
C'est en fait une allergie aux protéines utilisées pour lier les molécules d'iode, l'ensemble étant nommé produit de contraste iodé. l'injection de ces produits de contraste peut, rarement, déclencher une réaction allergique (plaques d'urticaire, crise d'asthme, gêne respiratoire exceptionnellement état de choc cardio-vasculaire).
Il est donc impératif de signaler avant un examen avec injection de produit de contraste si vous y êtes allergique, et si possible de nous donner le nom de la molécule à laquelle vous êtes allergique.
Sachez que les manifestations allergiques , le plus souvent mineures, peuvent survenir à distance de l'injection, dans la journée ou le lendemain, alors que vous avez quitté nos services.
Il est important dans ces cas de nous appeler pour nous tenir au courant et de vous faire examiner par votre médecin référent.
La vessie pleine permet de refouler vers le haut les anses digestives qui contiennent de l’air. Elle permet de mieux étudier les organes qui sont derrière la vessie (prostate chez l’homme – utérus et ovaires chez la femme).
Non, comme avec toute technique d’imagerie médicale. Toutes les techniques se complètent. Aucune n’est idéale lorsqu’elle est isolée. L’exploration de certains organes n’est pas du ressort de l’échographie (tube digestif, poumons).
Elle ne l’est en aucune façon pour la mère. A ce jour, les nombreux travaux scientifiques consacrés aux conséquences sur l’enfant n’ont révélé aucun effet néfaste pouvant être attribué aux ultra-sons lorsqu’ils sont utilisés pour faire un diagnostic médical. Des publications récentes ont démontré que des enfants qui avaient subi une échographie prénatale présentaient un développement et des résultats scolaires identiques à ceux d’enfants n’en ayant pas subi. Cependant, tout rayonnement a des effets biologiques sur les tissus et la prudence la plus élémentaire conduit à recommander de ne faire d’échographies que pour des raisons médicales, en limitant la fréquence et la durée des examens à ce qui est nécessaire au diagnostic.