De quoi s'agit-il ?
L’activité principale des radiologues consiste à interpréter des examens d’imagerie qui vont permettre l’aide au diagnostic d’un grand nombre de pathologies. Parfois, nous sommes aussi amenés à pratiquer des interventions sous guidage radiologique.
La plupart de ces actes de radiologie interventionnelle sont à visée diagnostique, ayant pour but de prélever un échantillon d’une lésion douteuse pour avoir un diagnostic de certitude. Il s’agit des ponctions et biopsies.
Leur principe est de diriger une aiguille jusqu’à une cible repérée en scanner ou échographie.
Pour les biopsies, effectuées avec une aiguille de 2 à 3 mm de diamètre, une anesthésie locale est indispensable. Cette anesthésie n’est en général guère plus douloureuse qu’une prise de sang. Après, vous ne sentirez plus de douleur lors du prélèvement.
Pour les ponctions, effectuées avec une aiguille plus petite que celle utilisée pour les prises de sang, l’anesthésie n’est pas nécessaire.
Nous envoyons les résultats au laboratoire d’Anatomie Pathologique. Celui-ci transmettra ses conclusions directement au médecin qui a demandé la ponction ou biopsie. Il les recevra après cinq jours ouvrés au minimum.
Nous pratiquons aussi des actes interventionnels à visée thérapeutiques, par exemple pour évacuer un abcès et éviter une intervention chirurgicale.
Ces actes sont rares, discutés au cas par cas en collaboration avec les chirurgiens.
Les ponctions thyroïdiennes
En cas de nodule thyroïdien (tuméfaction anormale de chair), il peut être nécessaire de pratiquer une ponction pour déterminer la dangerosité éventuelle de cette anomalie. Cette ponction est effectuée à l’aiguille fine, en ambulatoire, elle dure moins d’une demi-heure et est général très bien tolérée.
Les ponctions mammaires
En cas de kyste du sein (tuméfaction plus ou moins douloureuse remplie de liquide), il peut être utile de pratiquer une ponction. Celle-ci se fera avec une aiguille fine et permettra de vider le kyste de son contenu pour faire disparaître les symptômes. Cette ponction est rapide et en général très bien supportée, soulageant la patiente.
Les biopsies mammaires
Ces biopsies se font en ambulatoire. Vous n’avez pas à venir à jeun. En cas de prise d’anticoagulant, merci de prévenir le service auparavant.
L’acte durera une demi-heure, avec un premier temps d’anesthésie locale. Le radiologue vous expliquera la procédure au fur et à mesure de sa réalisation.
Un hématome peut survenir dans les suites de cet examen.
Certaines femmes perçoivent une douleur quelques heures après la biopsie, lorsque l’anesthésiant ne fait plus d’effet. Si cette douleur est gênante, il est possible de prendre du Paracétamol , mais pas d’Aspirine ou d’anti-inflammatoires qui pourrait faire saigner dans un deuxième temps le point de ponction. Lorsque cette douleur apparaît dans les suites de l’acte, elle doit diminuer en quelques jours.
Exceptionnellement, cet acte peut se compliquer de surinfection. Si vous avez des doutes devant l’augmentation de la douleur et/ou l’apparition de signes inflammatoires (tuméfaction, rougeur, chaleur locale ou fièvre) il est indispensable de contacter votre médecin traitant ou gynécologue pour un éventuel traitement et de nous tenir au courant.
Les biopsies d’organes profonds (foie, pancréas, poumons, reins).
Ces actes présentent des risques hémorragiques . C’est pourquoi ils doivent être réalisés après avoir vérifié que votre bilan de coagulation est correct. Il est donc indispensable de nous prévenir en cas de prise d’anticoagulants. Ces actes se font sous anesthésie locale voire avec inhalation de gaz anesthésiant (Méopa). Vous serez hospitalisé avant la biopsie et gardé en surveillance cardiaque et vasculaire pendant 24 heures, en coordination avec le chirurgien ayant demandé ce prélèvement.
Les repérages mammaires par index métallique (Harpon)
Si vous devez avoir une chirurgie du sein pour une anomalie non palpable, le chirurgien nous demandera de positionner un guide dans la lésion. Cet examen est réalisé après anesthésie locale à la Xylocaïne. Il consiste à positionner en asepsie un fil métallique souple (en forme de harpon) à l’aide d’une aiguille d’1 mm de diamètre sous contrôle échographie ou mammographique. Une fois la cible atteinte, l’aiguille est retirée et un pansement stérile posé sur le point de ponction. Le manipulateur fera ensuite deux clichés mammographiques de votre sein pour que le chirurgien puisse visualiser le trajet du repère.